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Ou il est question du devenir de la faune locale
Préambule: la clémence de l'hiver nous fait presque oublier que c'a y est, c'est le printemps !! ouvrez grands vos yeux la nature s'éveille, les couleurs animent le paysage, tendez l'oreille aussi, les oiseaux ont retrouvé de la voix, les premiers migrateurs sont arrivés, profitez de ces plaisirs simples ...qui peut prévoir le temps que c'a durera ?
CONSEQUENCES POUR LA BIODIVERSITE
La Fédération de Chasse s'est voulue rassurante en affirmant que l'activité du centre n'évoluerait pas vers une activité d'entrainement au tir ou de ball-trap. Comment en être certain ?....mais ce n'est pas le sujet de cet article
Il n'en demeure pas moins que l'activité de formation et d'examen de permis de chasser génèrera des tirs quotidiens durant certaines périodes. Le calcul est vite fait , 3 épreuves pratiques de tirs dont celle sur plateaux d'argiles engendrant 6 coups de feu multipliés par une moyenne de 200 candidats qui vont venir deux fois, j' interroge ma calculette qui sonne l'alarme : plus de 3000 pétards à 170 décibels !!
Nous proposons le transfert des installations vers un aéroport, suite à la lecture d'un article scientifique qui a analysé l'impact des coups de feu sur les oiseaux afin de les éloigner des avions ... et c'a marche très bien ...
Après que nous nous soyons rapprochés de spécialistes de la faune, il nous a été confirmé que des tirs répétés à des périodes régulières ont des répercussions néfastes sur la faune environnante, occasionnant une diminution des effectifs et des dérangements ayant des conséquences sur la reproduction et la longévité des différentes espèces.
Les perturbations occasionnées par les tirs entraine une modification de la distribution géographique, des pertes d'énergie entrainant une diminution de survie, et une baisse du succès de reproduction, donc au final une diminution de la population des espèces.
Ce phénomène s'observe principalement sur les oiseaux.
Les pertes d'énergie : Les dérangements déclenchent chez les animaux des activités qui leur sont couteuses en énergie (envols et déplacements pour fuir, postures de surveillance...) et ils diminuent les périodes destinées aux activités permettant d'acquérir de l'énergie (repos pour les adultes, et acte de nourrissage des plus jeunes...)
C'est ce qui est observé chez les oiseaux. Mais ce phénomène peut également être observé sur les cervidés qui, anormalement dérangés, apeurés par des coups de feu, se déplacent inutilement ou diminuent les épisodes de nourrissage. Pour eux aussi, cela occasionne des pertes d'énergie susceptibles de les compromettre notamment à l'approche de l'hiver.
En effet , les pertes d'énergie provoquent une diminution des réserves lipidiques et protéiniques ce qui se traduit par des populations qui se trouvent alors affaiblies et ce qui peut engendrer une augmentation de la mortalité.
Une diminution de la reproduction : Les dérangement provoqués par les tirs modifient les horaires de déplacements quotidiens de certaines espèces, mais peuvent aussi, en ce qui concerne les espèces migratrices, prématurer les départs des oiseaux et/ou retarder leur arrivée, créant ainsi un dérèglement du cycle de reproduction.
Lors de la période prénuptiale par exemple cela peut se traduire par une arrivée plus tardive des animaux sur le lieu de reproduction ; les animaux ont de moins bonnes conditions physiologiques (leur masse corporelle a diminué, leur muscles également, en raison des pertes d'énergie due au retard pris dans leur installation) ; ils ont un stress accru.. et , ils sont moins nombreux en raison de la mortalité qui est augmentée...
Au final, les nombres d'individus aptes ou enclins à se reproduire diminuent et les conditions de reproduction sont dégradées, à savoir : ponte tardive et ponte moindre pour les espèces migratrices ; reproducteurs fragilisés ; descendance moins robuste...
Le scénario m'avait été prédit par quelques chasseurs locaux respectueux, leurs inquiétudes allaient même plus loin puisqu'ils craignaient des lâchés massifs d'espèces d'élevage "par compensation" entrainant à court terme la rupture d 'un équilibre précaire, cité pour témoin les problèmes que rencontrent les agriculteurs avec les cochongliers. sangliers d'élevage réintroduits, ayant des comportements bien différents de leurs cousins sauvages.
Ce sont des éléments auxquels nul ne peut être indifférent, quelques soient les animaux victimes ou susceptibles de l'être.... Certains d'entre eux ont le statut d'"espèces protégées" et justement des espèces protégées ont été recensées dans le secteur. On peut être surpris que la fédération des chasseurs, qui dépend du ministère de l'environnement n'ait pas analysée la problématique ni même fait la moindre étude d'impact : on s'installe en force, on y est, on y reste !!!
Tu es la plus drôle des créatures mon frère, plus drôle que le poisson qui vit dans la mer
sans savoir la mer !!! poésie de Nazim Hickmet
et sans chercher à la comprendre ! (réflexion perso)
article rédigé par vigilante et vigilant, nous remercions les naturalistes qui nous ont donnés les éléments pour l'écrire
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Commentaires
...mais comme on était là avant...dit l'oiseau...
bof dit la fédération vous êtes insignifiants
peut être pour l'instant répond l'oiseau...
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Nous provenons de la nature, nous sommes dépendants d'elle.
C'est un de nos devoirs principal de la préserver et de la protéger, sans elle nous ne pouvons pas exister.
Je garde l'espoir que la majorité d'entre nous comprendra le poids de cet enjeux avant qu'il soit trop tard.